Récit de voyages… Partie 1

Priez sans cesse 1 Thessaloniciens

Quoi de plus exaltant pour une personne qui aime voyager qu’une invitation à l’aventure dans un pays étranger ? Un voyage en Afrique allié à la prière, cela résonne à mes oreilles et je sens comme un parfum enivrant qui me pousse à partir, bien sûr j’ai hâte que ce soit le départ.

J’arrive à Lyon et je rencontre Martine. Nous ne nous connaissons pas si ce n’est au travers de deux échanges à distance et de quelques messages. Le courant passe tout de suite entre nous et nous nous envolons tranquillement vers l’Afrique, heureuses de cet appel à l’aventure et la prière.

Car oui, nous partons pour aller prier pour un pays, pour que Dieu bénisse un peuple.

Bénir, un mot un peu religieux qui peut sembler désuet. Un mot pourtant essentiel, bénir, c’est demander à Dieu de faire du bien.

Nous atterrissons en fin de journée, récupérons tant bien que mal notre voiture de location. Je suis déçue, ce n’est pas le modèle que j’avais réservé et que je voulais essayer et j’ai beau expliquer que ce n’est pas le bon modèle au vendeur, il insiste. Ma déception s’efface très vite. C’est une grosse berline noire, elle est plutôt classe et surtout très confortable. Cela sera bien utile sur les route ensablées dans les jours qui vont suivre. Nous partons vers notre maison aux volets bleus.

Nous roulons dans la mauvaise direction et nous nous retrouvons devant de magnifiques bateaux d’un autre siècle en bord de mer. À regret, nous quittons ce port, reprenons la route et nous arrivons enfin.

Notre maison est encore plus belle sous la nuit étoilée. Nous posons rapidement nos valises et nous repartons presque aussitôt en chemin inverse vers l’aéroport. Nilza, compagne de route d‘aventures passées en Moldavie et en Espagne vient d’atterrir depuis Paris.

Ça y est, nous sommes réunies, l’aventure peut commencer.

Un appel à la prière donc, pas des vacances. Pourtant, quand nous ouvrons les volets le lendemain matin, il y a un air de farniente. Les palmiers nous accueillent avec un soleil radieux, et le vent nous permet de nous acclimater à la douce chaleur.

Nous partons explorer à pied et croisons, ravies, les étales des marchands, les femmes sur leurs scooters avec parfois deux enfants derrière elles, des têtes de veau et autres pièces de boucheries suspendues le long de la route. Nous prions dans les rues, prions autours des hôpitaux et des écoles. Nous parlons brièvement à quelques personnes qui nous sourient et qui parlent quelques mots de français. La ville est bruyante, poussiéreuse et le vent n’arrange rien et je réfléchis à toutes les personnes étrangères qui souhaitent partir et qui pensent à la France comme à un eldorado. Pensées souvent trompeuses mais la ville où nous nous trouvons ne donne pas beaucoup de signes de développement économique ou culturel. Nous passons toutefois devant un panneau indiquant un peu plus loin une alliance française. J’y suis sensible ayant un centre de formation dont la spécialité est l’enseignement du français. J’ai envie de m’y rendre mais nous ne sommes pas là pour cela. J’aurais peut-être une prochaine occasion.

La fin de journée arrivant, nous prenons notre belle berline et conduisons en direction d’une synagogue à moins d’une heure de la ville. Nous arrivons au coucher du soleil. Un poste de police se trouve là, entre la synagogue, toute blanche et une mosquée dont le minaret s’éclaire d’un vert éclatant. L’appel à la prière retentit, la voix de l’Imam s’élève dans les airs et nos prières s’élèvent avec lui. Nous prions pour les musulmans et pour les juifs et appelons la bénédiction de Dieu, sur ces peuples, ce peuple. Que Dieu se révèle dans toute sa gloire et sa bonté. Nous sommes heureuses de prier ensemble et nous avons conscience du privilège de pouvoir prier dans ces lieux.

Aujourd’hui, je te propose, une fois n’est pas coutume, de prier pour nous et de prier pour le pays où nous nous trouvons.

Je continuerai dans un prochain post à décrire notre voyage, tu peux toujours me contacter si tu souhaites en parler.